Je m’allonge sur le sable, encore en portant des vêtements, les pieds nus,
n’importe comment. Il ne faut pas suivre la mode, supporter les touristes, les
gens intelligents de vie parfaite. “El Molinar” ne s’intéresse pas de notre
apparence ou de notre âge.
Le paradoxe le plus grand est que cet endroit a été pratiquement acheté par
les riches et il est encore utilisé par les pauvres. Celui qui a acheté une de ces
minuscules et branlants maisons de pêcheurs (aujourd’hui millionnaires) ne
pourrait récupérer aisément ce que il a inversée. Il n’est pas facile louer une
de cettes maisons pour un bon prix et il est encore plus diffile d’obtenir un
profit si on la vend. Si on peut payer un prix pareil on n’accepte pas de vivre
dans un si petit endroit. Donc pour l’instant (et tandis que nos hommes d’Etat
ne décident pas de mettre portes à la mer et de construire un grand port ici)
nous pouvons encore nos récupérer du reste de la journée dans ce jardin. Le
jardin d’une maison où nous pouvons fermer la porte d’entrée et ouvrir les
portes intérieurs. Le lieu où rien ne nous affecte.
Demain nous commencerons à la lutte une fois de plus. Et peut-être il
commencera aussi l’intention du Gouvernement de dévaster le rivage avec la
construction d’un port aussi grand que inutile. Mais aujourd’hui nous sommes le
vainqueurs de cette conquête. Nous pouvons encore profiter de “El Molinar” et
patiner, nager, randonner, faire un balade à vélo.
Copyright Luisa Fernández Baladrón
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